la Fête de la Saint Jean (le Baptiste)
"le cycle de l'année, un Chemin d'Initiation vers le vécu de l'Etre du Christ"
de Serge O.Prokofieff...
Le jour de la Saint-Jean
1. La Saint-Jean, fête d'avenir
En conclusion à l'examen que nous avons entrepris des bases
ésotériques du cycle
de l'année, il est nécessaire de parler
ne fût-ce qu'un peu de la dernière grande fête annuelle : du
jour de
la Saint-Jean. A la présente époque de l'évolution hu-
maine, seulement très peu peut être dit au sujet de cette fête,
car
dans son fondement plus profond, elle est la fête désignant
le développement futur de l'humanité, qui ne pourra que dans
un avenir très éloigné être fêtée par les hommes de façon
pleinement consciente.
Le
jour de la Saint-Jean, qui suit dans le cycle de l'année
le solstice d'été, correspond dans le cycle vital de la Terre
à
la pleine expiration. Tout l'être intérieur de la Terre, à cette
époque de l'année, est plongé dans un profond sommeil,
dont
l'expression extérieure est toute la beauté et diversité de sa
couverture végétale. L'âme-même de
la Terre se trouve à,
présent pleinement en-dehors de son corps physique planétaire.
Elle monte jusqu'aux lointains du Monde,
jusqu'à la sphère-même
des étoiles fixes, et y séjourne dans le cercle des Hiérarchies
supérieures, plongée dans
des songes bienheureux, ces songes
dont elle se souviendra tout l'hiver, et en particulier au cours
des treize Nuits saintes. Cette béatitude que vit
à cette époque
de l'année l'Âme de la Terre, en montant jusqu'aux plus hautes
sphères du Macrocosme, celle-là, comme
dans un certain reflet
davantage intérieur, tel une ombre, tout homme ressentant
finement les choses peut la sentir, en s'adonnant
à midi d'une
chaude journée d'été au vécu de la nature environnante. En
vérité, à ces instants
l'état de cette Âme ne peut être défini
autrement que par le mot "béatitude". Néanmoins pour l'Ame-
même
de la Terre, vivant à cette époque dans les lointains
du Cosmos les plus profondes énigmes de l'existence, cet état,
comme il a été dit, reste uniquement un état de songe. L'Ame
de la Terre, en séjournant dans les sphères
supérieures, ne
peut pleinement s'y éveiller vers le vécu conscient de cette
"béatitude en Dieu", béatitude
dans le sein des Hiérarchies
supérieures dans lesquelles elle est maintenant plongée.
Il en est de même en ce qui
concerne l'homme. L'homme
ne peut pas à cette époque de l'année suivre consciemment
l'Ame de la Terre
dans les lointains du monde. Ce n'est qu'in-
consciemment dans sa pérégrination nocturne qu'il peut s'unir
à elle. A sa conscience contemporaine
de veille, cela est inacces-
sible.(1) Et beaucoup de temps passera encore avant que devant
l'homme, dans une évolution naturelle, ne s'ouvre la possibilité
de suivre de façon pleinement consciente l'Ame de la Terre
dans les lointains stellaires. En attendant, il doit se contenter
de
puiser à Noël, par une écoute attentive, dans son souvenir
qu'elle a de son séjour estival dans le Macrocosme.
Néanmoins à notre
époque, il existe déjà le chemin qui peut
permettre à l'homme contemporain de suivre malgré tout dans
les lointains
du Cosmos l'Ame de la Terre, et y contempler,
comme avec ses yeux, les mystères inexprimables des mondes
stellaires,
en conservant pleinement avec cela sa Moi-conscience
de veille. Et bien que ce chemin devienne accessible à toute
l'humanité seulement
à partir de notre époque, ce n'est pas
d'autant moins que les fondements pour son apparition furent
posés bien
plus tôt : grâce au Mystère du Golgotha et au fait
que le Christ devint conséquemment le nouvel Esprit de
la
Terre. Pour cette raison, avec l'expiration de la Terre, ce
n'est pas seulement son Ame, mais également avec elle l'Esprit
de la Terre Lui-même qui quitte son corps physique et qui
s'unit au monde du Soleil et des étoiles. Ce qui fait
que l'on
peut dire : au temps de la Saint-Jean, ce n'est pas seulement
l'Ame elle-même de la Terre, mais également le nouvel
Esprit
de la Terré, le Christ, qui quitte son corps planétaire, et qui
séjourne au-dehors dans le Macrocosme, s'y unissant
à Son
éternel Royaume dans les sphères du Soleil et des étoiles.
De cette union de l'Esprit
de la Terre avec tout le Cosmos
au temps dé la Saint-Jean, Rudolf Steiner nous en parle en
les termes suivants : "Tout
ce qui de la Terre a le caractère
d'animique, est épanché au-dehors dans le Cosmos, tout l'ani-
mique de la Terre
est adonné à l'espace cosmique. Ce qui
de la Terre a le caractère animique s'imprègne de la force
du Soleil, de la force des étoiles. Le Christ, qui est lié à ce
qui de •la Terre a le caractère animique, unit aussi sa
force
avec la force des étoiles et la force du Soleil, qui inondent
là de leurs flots tout ce qui de la Terre a le caractère animique
et
qui est adonné au Tout cosmique. C'est la Saint-Jean, c'est
le temps de la Saint-Jean. La Terre a pleinement expiré. La
Terre
ne montre pas dans sa physionomie avec laquelle elle
regarde au-dehors dans l'Univers, sa propre force comme elle
la montrait
en elle au solstice d'hiver. La Terre montre à la
surface la force des étoiles et du Soleil rayonnant en retour,
de tout ce qui,
étant cosmique, est au-dehors d'elle."(2) Et
si l'homme a pénétré sur le chemin contemporain de l'initiation
chrétienne-rosicrucienne (la
Véritable Rose-Croix) ou la Véritable Initiation Chrétienne, celle du Christ-Jésus, le menant vers l'union consciente
avec l'Etre du Christ, alors
une telle union peut lui permettre
au temps de la Saint-Jean de monter ensemble avec l'Âme
de la Terre dans le Macrocosme,
et d'y contempler avec ses
yeux à elle les mystères divins, en se sentant comme au coeur-
même du monde spirituel-divin, et en vivant
tout cela en pleine
sauvegarde de sa Moi-conscience de veille. Car cette montée,
ensemble avec l'Arne de la Terre, l'homme
l'accomplit non pas seul, mais ensemble avec l'Etre du Christ Lui-même, Qui- le seul de tous les Dieux du Cosmos - est capable
d'élever et de soutenir la Moi-conscience individuelle de l'homme sur
tous les plans de l'existence universelle.(3)
Et puisqu'un tel vécu du
Macrocosme : du Soleil, des planètes
et du monde entier des étoiles fixes, en advenant en union
avec les forces de l'Ame-même
de la Terre, est quelque chose
d'incommensurablement plus grand que "l'union avec le Macro-
cosme" - que nous avons déjà
décrit - provenant seulement
des forces individuelles de l'homme, ce vécu correspond de
ce fait au plus haut degré
de l'initiation chrétienne-rosicru-
cienne, que Rudolf Steiner caractérise dans les termes suivants :
"béatitude en Dieu". Il écrit à son sujet dans "La Science
occulte
en esquisse" ce qui suit : "Après ce degré d'évolution advient
quelque chose que l'on peut, de façon scientifique-spirituelle,
désigner en tant que béatitude en Dieu. Il n'est ni possible
ni nécessaire de décrire en détail ce degré
d'évolution. Car
aucune parole humaine n'a la force de relater ce que l'homme
apprend par ce vécu. Et on est en droit de dire :
on ne peut
se faire une représentation de l'état dont il est question ici,
qu'avec une pensée qui n'a plus besoin de se servir, en tant,
qu'outil, du cerveau humain."(4)
Dans ce sens nous pouvons dire : Ainsi la fête estivale de
la Saint-Jean, d'après son essence
ésotérique, et le renvoi;
à un avenir le plus éloigné dans l'évolution de l'humanité, à
cet avenir que déjà
aujourd'hui l'homme peut réaliser en sol, en ayant atteint le septi-ème degré, le degré terminal du chemin
contemporain d'initiation, chrétien-rosicrucien.
X
Le jour de la Saint-Jean (Notes)
1. Rudolf Steiner en parle ainsi : "L'âme de l'homme s'efforce au fil du
X temps de suivre l'âme de la Terre sortie dans un mouvement
d'expiration
et qui recherche le Cosmos, mais elle n'y parvient pas. L'âme de l'hom-
me, sous l'action du sentiment
de liberté, de la Moi-conscience, est
devenue impuissante en face des hauteurs célestes." (21.5.1923,
GA
226) Dans l'antiquité, une telle ascension fut encore possible pour ceux
ayant traversé l'initiation: "De
là on avait dans les anciens temps
les Mystères d'été, dans lesquels on pouvait percevoir
les secrets de
l'Univers à partir de la vie commune de l'âme de la Terre - que l'âme
de l'homme
dans les initiés devait suivre au dehors dans l'espace d'Uni-
vers - avec les étoiles." (23.5.1923, -GA 224)
2. Conf. du 31.3.1923,
GA 223.
3. Egalernent pour la Terre même, cette possibilité de se souvenir à
Noël de
tout ce qu'elle a_ vécu aux temps de • la Saint-Jean dans le
Macrocosme, ne s'est dévoilé que grâce
à l'union avec elle de l'Etre.
du Christ à travers le Mystère du Golgotha. C'est précisément
par
sa présence en elle aux temps hivernaux que le Christ éveille sa conscience pour la vie dans les souvenirs cosmiques.
4. "La
Science occulte en esquisse", GA 13 (6-ème éd.). Dans les édi-
tions ultérieures ces paroles manquent. (Cl. également
GA 99, 6.6.1907).
5. Cl. la conf. du 19.7.1924, GA 240.
6. Cf. la conf. du 13.10.1923, GA 229.
7. Cf. la conf. du 7.10.1923,
GA 229.
8. Cl. Luc 1/26-38. •
9. Que dans la figure de Jésus de Nazareth de l'Evangile
selon Luc
(de l'Arne nathanéenne) nous avons affaire à un être humain, bien
que dans un
certain sens semblable à un ange ou à un archange (el.
p. 26), de cela parlent en particulier les paroles
suivantes de Rudolf
Steiner : "Ce Moi [de l'Ame nathanéenne avait par cela des particula-
rités toutes
singulières ; il avait la particularité de n'avoir pas été
touché par tout ce qu'un Moi humain
ait jamais pu de façon générale
apprendre sur Terre. Il n'a donc également pas été touché par
aucune
influence luciférienne ou ahrimanienne ; il était en fait quelque chose
que nous ,pouvons - nous représenter
en face des -autres Moi des hornrne,
comme une sphère vide, en réalité seulement comme
quelque chose
qui était encore entièrement virginal en face de tous les événements
terrestres,
un rien, un:négatif en face de tous les événements terrestreffi,
De là tout était comme si ce garçon
.nathanéen Jésus... n'avait en
tout cas aucun Moi d'homme, comme s'il ne consistait qu'en un corps
physique, un corps éthérique et. un corps 'astral,— qui soient pensés
de telle sorte qu'ils, représentent. de
façon harmonieuse l'homme tel
qu'il est parvenu en tant que résultat de l'évolution de Saturne,
du
Soleil et de la Lune." .(12.10.1911„ GA 131)
10.. Cl. la conf. du 22.5.1910, GA 120.
11. Cl. également la
conf. du 15.9.19(19, GA 114. - C'est pourquoi
au temps en question précisément, d'après les communications
de la
Science spirituelle, fut définitivement. perdue. dans l'humanité la -connais--
sance du fait que le Christ est venu sur
Terre du Soleil (cf. l'allocution
prononcée le 17.5.1923, GA 226). Car pour le vécu du Christ en tant
qu'Esprit
solaire, on n'avait déjà plus besoin de la cognition imaginative
mais inspirative.
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Derniers commentaires
Bonjour,
je découvre votre site d'une richesse incroyable.
Je ne sais pas qui est derrière toutes ces informations et suis intéressée à savoir.
Je vous remercie d'avance pour v
Cordialement,
M.Jaccard
très riche... découverte des deux réalités jusque à l'intérieur de la Terre... je le relierai dans quelques jours...
je découvre
la science spirituelle ne donne pas du "petit lait" elle permet d'avancer sur un chemin spirituel, en "autonomie", "individuellement", ce qui nécessite beaucoup de travail personnel...