La Saint Jean, fête d'avenir
X
Le jour de la Saint-Jean
1. La Saint-Jean, fête d'avenir
En conclusion à l'examen que nous
avons entrepris des bases
ésotériques du cycle de l'année, il est nécessaire de parler
ne fût-ce qu'un peu de
la dernière grande fête annuelle : du
jour de la Saint-Jean. A la présente époque de l'évolution hu-
maine, seulement
très peu peut être dit au sujet de cette fête,
car dans son fondement plus profond, elle est la fête désignant
le développement
futur de l'humanité, qui ne pourra que dans
un avenir très éloigné être fêtée par les hommes de
façon
pleinement consciente.
Le jour de la Saint-Jean, qui suit dans le cycle de l'année
le solstice d'été, correspond
dans le cycle vital de la Terre
à la pleine expiration. Tout l'être intérieur de la Terre, à cette
époque de l'année, est
plongé dans un profond sommeil, dont
l'expression extérieure est toute la beauté et diversité de sa
couverture végétale.
L'âme-même de la Terre se trouve à,
présent pleinement en-dehors de son corps physique planétaire.
Elle
monte jusqu'aux lointains du Monde, jusqu'à la sphère-même
des étoiles fixes, et y séjourne dans le cercle des Hiérarchies
supérieures,
plongée dans des songes bienheureux, ces songes
dont elle se souviendra tout l'hiver, et en particulier au cours
des treize Nuits saintes. Cette
béatitude que vit à cette époque
de l'année l'Arne de la Terre, en montant jusqu'aux plus hautes
sphères du Macrocosme,
celle-là, comme dans un certain reflet
davantage intérieur, tel une ombre, tout homme ressentant
finement les
choses peut la sentir, en s'adonnant à midi d'une
chaude journée d'été au vécu de la nature environnante. En
vérité, à ces instants l'état de cette Ame ne peut être défini
autrement que par le mot "béatitude". Néanmoins
pour l'Ame-
même de la Terre, vivant à cette époque dans les lointains
du Cosmos les plus profondes énigmes
de l'existence, cet état,
comme il a été dit, reste uniquement un état de songe. L'Ame
de la Terre, en séjournant
dans les sphères supérieures, ne
peut pleinement s'y éveiller vers le vécu conscient de cette
273
"béatitude en Dieu", béatitude dans le sein des Hiérarchies
supérieures dans lesquelles elle est maintenant plongée.
Il en est de même en ce qui concerne l'homme. L'homme
ne peut pas à cette époque
de l'année suivre consciemment
l'Arne de la Terre dans les lointains du monde. Ce n'est qu'in-
consciemment dans sa pérégrination
nocturne qu'il peut s'unir
à elle. A sa conscience contemporaine de veille, cela est inacces-
sible.(1) Et beaucoup de temps passera encore avant que devant
l'homme, dans une évolution naturelle, ne s'ouvre la possibilité
de suivre de façon pleinement consciente l'Ame de la
Terre
dans les lointains stellaires. En attendant, il doit se contenter
de puiser à Noël, par une écoute attentive, dans son souvenir
qu'elle
a de son séjour estival dans le Macrocosme.
Néanmoins à notre époque, il existe déjà le chemin qui peut
permettre à
l'homme contemporain de suivre malgré tout dans
les lointains du Cosmos l'Ame de la Terre, et y contempler,
comme
avec ses yeux, les mystères inexprimables des mondes
stellaires, en conservant pleinement avec cela sa Moi-conscience
de veille. Et bien
que ce chemin devienne accessible à toute
l'humanité seulement à partir de notre époque, ce n'est pas
d'autant
moins que les fondements pour son apparition furent
posés bien plus tôt : grâce au Mystère du Golgotha et au fait
que le Christ devint conséquemment le nouvel Esprit de la
Terre. Pour cette raison, avec l'expiration de la
Terre, ce
n'est pas seulement son Ame, mais également avec elle l'Esprit
de la Terre Lui-même qui quitte son corps physique
et qui
s'unit au monde du Soleil et des étoiles. Ce qui fait que l'on
peut dire : au temps de la Saint-Jean, ce n'est pas seulement
l'Arne elle-même de la Terre, mais également le nouvel Esprit
de la Terré, le Christ, qui quitte son corps planétaire, et
qui
séjourne au-dehors dans le Macrocosme, s'y unissant à Son
éternel Royaume dans les sphères
du Soleil et des étoiles.
De cette union de l'Esprit de la Terre avec tout le Cosmos
au temps dé la Saint-Jean,
Rudolf Steiner nous en parle en
les termes suivants : "Tout ce qui de la Terre a le caractère
d'animique, est épanché
au-dehors dans le Cosmos, tout Pani-
mique de la Terre est adonné à l'espace cosmique. Ce qui
de la
Terre a le caractère animique s'imprègne de la force
du Soleil, de la force des étoiles. Le Christ, qui est lié à
ce
qui de •la Terre a le caractère animique, unit aussi sa force
avec la force des étoiles et la force du Soleil, qui
inondent
là de leurs flots tout ce qui de la Terre a le caractère animique
274
et qui est adonné au Tout cosmique. C'est la Saint-Jean,
c'est
le temps de la Saint-Jean. La Terre a pleinement expiré. La
Terre ne montre pas dans sa physionomie avec
laquelle elle
regarde au-dehors dans l'Univers, sa propre force comme elle
la montrait en elle au solstice d'hiver. La Terre montre à la
surface la force des étoiles et du Soleil rayonnant en retour,
de tout ce qui, étant cosmique, est au-dehors d'elle."(2) Et
si l'homme
a pénétré sur le chemin contemporain de l'initiation
chrétienne-rosicrucienne, le menant vers l'union consciente
avec
l'Etre du Christ, alors une telle union peut lui permettre
au temps de la Saint-Jean de monter ensemble avec l'Arne
de la Terre
dans le Macrocosme, et d'y contempler avec ses
yeux à elle les mystères divins, en se sentant comme au coeur-
même du
monde spirituel-divin, et en vivant tout cela en pleine
sauvegarde de sa Moi-conscience de veille. Car cette montée, deo
ensemble avec
l'Arne de la Terre, l'homme l'accomplit non N,
pas seul, mais ensemble avec l'Etre du Christ Lui-même, Qui
- le seul de
tous les Dieux du Cosmos - est capable d'élever
et de soutenir la Moi-conscience individuelle de l'homme sur
tous les plans de l'existence
universelle.(3)
Et puisqu'un tel vécu du Macrocosme : du Soleil, des planètes
et du monde entier des étoiles fixes, en advenant
en union
avec les forces de l'Ame-même de la Terre, est quelque chose
d'incommensurablement plus grand que "l'union avec le
Macro-
cosme" - que nous avons déjà décrit - provenant seulement
des forces individuelles de l'homme, ce vécu
correspond de
ce fait au plus haut degré de l'initiation chrétienne-rosicru-
cienne, que Rudolf Steiner caractérise dans les termes suivants :
"béatitude
en Dieu". Il écrit à son sujet dans "La Scivce occulte
en esquisse" ce qui suit : "Après ce degré d'évolution advient
quelque chose
que l'on peut, de façon scientifique-spirituelle,
désigner en tant que béatitude en Dieu. Il n'est ni possible
ni nécessaire de
décrire en détail ce degré d'évolution. Car
aucune parole humaine n'a la force de relater ce que l'homme
apprend par
ce vécu. Et on est en droit de dire : on ne peut
se faire une représentation de l'état dont il est question ici,
qu'avec une pensée
qui n'a plus besoin de se servir, en tant,
qu'outil, du cerveau humain."(4)
Dans ce sens nous pouvons dire : Ainsi la fête estivale de
la
Saint-Jean, d'après son essence ésotérique, et le renvoi;
à un avenir le plus éloigné dans l'évolution de
l'humanité, à
cet avenir que déjà aujourd'hui l'homme peut réaliser en sol,
275
en ayant atteint le septi-ème degré, le degré terminal du chemin
contemporain d'initiation, chrétien-rosicrucien.
X
Le jour de la Saint-Jean
1. Rudolf Steiner en parle ainsi : "L'âme de l'homme s'efforce au pila--
X temps de suivre l'âme de la Terre sortie dans un mouvement
d'expiration
et qui recherche le Cosmos, mais elle n'y parvient pas. L'âme de l'hom-
me, sous l'action du sentiment
de liberté, de la Moi-conscience, est
devenue impuissante en face des hauteurs célestes." (21.5.1923,
GA
226) Dans l'antiquité, une telle ascension fut encore possible pour ceux
ayant traversé
: "De là on avait dans les anciens temps
les Mystères d'été, dans lesquels on pouvait
percevoir les secrets de
l'Univers à partir de la vie commune de l'âme de la Terre - que l'âme
de
l'homme dans les initiés devait suivre au dehors dans l'espace d'Uni-
vers - avec les étoiles." (23.5.1923, -GA 224)
2. Conf.
du 31.3.1923, GA 223.
3. Egalernent pour la Terre même, cette possibilité de se souvenir à
Noël de tout ce qu'elle a_ vécu aux temps de • la Saint-Jean dans le
Macrocosme, ne s'est dévoilé
que grâce à l'union avec elle de l'Etre.
du Christ à travers le Mystère du Golgotha. C'est
précisément par
Sa présence en elle aux temps hivernaux que le Christ éveille sa cons-
cience pour la vie dans les souvenirs cosmiques.
4. "La Science occulte en esquisse", GA 13 (6-ème éd.). Dans les édi-
tions ultérieures ces paroles manquent. (Cl. également GA 99, 6.6.1907).
5. Cl. la conf. du 19.7.1924, GA 240.
6. Cf. la conf. du 13.10.1923, GA 229.
7. Cf. la conf. du 7.10.1923, GA 229.
8. Cl. Luc 1/26-38. •
9. Que
dans la figure de Jésus de Nazareth de l'Evangile selon HL
(de l'Arne flathantenne) nous avons
affaire à un être humain, bioil
que dans un certain sens semblable à un ange ou à un archange
(el.
p. 26), de cela parlent en particulier les paroles suivantes de kudolf
Steiner : "Ce Moi [de l'Aine
nathanéenne avait par cela des partieula-
rités toutes singulières ; il avait la particularité de n'avoir pas été
touché par tout ce qu'un Moi humain ait jamais pu de façon générale
apprendre sur
Terre. Il n'a donc également pas été touché par aLlUtille
influence luciférienne ou ahrimanienne ; il était
en fait quelque chose
que nous ,pouvons - nous représenter en face des -autres Moi des hornrne,
comme une
sphère vide, en réalité seulement comme quelque chose
qui était encore entièrement virginal
en face de tous les événements
terrestres, un rien, un:négatif en face de tous les événements terrestreffi,
De là tout était comme si ce garçon .nathanéen Jésus... n'avait en
tout cas aucun
Moi d'homme, comme s'il ne consistait qu'en un corps
physique, un corps éthérique et. un corps 'astral,— qi u
soient pensés
de telle sorte qu'ils, représentent. de façori harmonieuse l'homme tel
qu'il est
parvenu en tant que résultat de l'évolution de Saturne, du
Soleil et de la Lune." .(12.10.1911„ GA 131)
10..
Cl. la conf. du 22.5.1910, GA 120.
11. Cl. également la conf. du 15.9.19(19, GA 114. - C'est pourquoi
flU temps en question précisément, d'après les communications de la
Science spirituelle, fut définitivement.
perdue. dans l'humanité la -connais--
sance du fait que le Christ est venu sur Terre du Soleil (cf. l'allocution
prononcée le
17.5.1923, GA 226). Car pour le vécu du Christ en tant
qu'Esprit solaire, on n'avait déjà plus besoin de la
cognition imaginative
mais inspirative.
f 1
Derniers commentaires
Bonjour,
je découvre votre site d'une richesse incroyable.
Je ne sais pas qui est derrière toutes ces informations et suis intéressée à savoir.
Je vous remercie d'avance pour v
Cordialement,
M.Jaccard
très riche... découverte des deux réalités jusque à l'intérieur de la Terre... je le relierai dans quelques jours...
je découvre
la science spirituelle ne donne pas du "petit lait" elle permet d'avancer sur un chemin spirituel, en "autonomie", "individuellement", ce qui nécessite beaucoup de travail personnel...