la Loi du destin et nos démons bons ou mauvais
SIXIÈME CONFÉRENCE du livre de Rudolf Steïner "Théosophie du Rose-Croix"
La loi du destin
Nous allons considérer, aujourd'hui, les expériences
-vécues par l'homme dans notre monde physique,
en tant qu'elles *sont déterminées par sa vie Précédente.
Disons tout d'abord que la vie n'est pas seulement
déterminée par les incarnations
précédentes, mais aussi,
bien que pour une faible part, par la vie actuelle. Dans
les ouvrages traitant de science spirituelle, cette loi, par
laquelle le passé,- le présent et l'avenir
dépendent les
uns des autres, se nomme la loi du Karma. C'est, en
fait, la loi même qui régit le destin de l'homme.
Pourtant',
dans toute vie prise isolément, nous n'avons
,qu'un cas particulier de la grande loi universelle; ce
que nous appelons la loi du Karma est, en effet, une loi
cosmique toute
générale, et son application à la vie
humaine n'est qu'un cas particulier. Quand nous per-
cevons un rapport quelconque entre
quelque événe-
ment passé et les effets ultérieurs qui en résultent, nous
- appliquons déjà cette loi, peut-étre sans y songer.
Aussi
vais-je décrire plus particulièrement comment
cette loi universelle intervient dans le cours de la vie
humaine.
Si nous avons devant
nous deux récipients remplis
d'eau et que nous jetions une boule de fer chauffée à
blanc dans l'un d'eux, l'eau commence à s'échaufier et
à
bouillonner. Sortons maintenant la boule et jetons-la
dans le second vase': l'eau ne s'échauffe plus. Eussions-
nous mis en premier lieu la boule dans le second vase,
l'eau eût
bouillonné, et la boule se fût refroidie; mais
ainsi, la boule s'étant refroidie dans le premier réci-
pient, l'eau du second ne peut plus être amenée à ébul-
lition. Le
comportement de la boule dans le second
vase dépend de son comportement dans le premier.
Ainsi, dans la vie physique s'enchaînent continuelle-
ment
les effets et les causes.
Choisissons un autre exemple dans le règne animal.
Chez certains animaux qui ont immigré dans de som-
bres cavernes, le sens de la vue s'est atrophié.
Les subs-
tances qui auparavant avaient nourri les yeux ont été
transférées dans d'autres parties du corps, car les yeux,
n'ayant plus besoin de voir, n'en ont que faire; l'or-
gane de la vue dépérit et dans toutes les générations
suivantes ces animaux naissent avec les yeux atrophiés.
Par leur fixation en milieu obscur ces animaux ont
eux-mêmes provoqué le dépérissement de ces organes
et ont déterminé le sort des générations suivantes par
leur comportement dans le passé.
Il n'en va pas autre-
ment dans la vie humaine.
L'homme• détermine son avenir par son passé. Par
le centre même de son être_ il n'est pas limité
à une
seule incarnation, mais passe au contraire par beau-
coup de vies successives; les expériences d'une vie par-
ticulière sont donc causées par une existence anté-
rieure.
Nous allons maintenant étudier cet enchaînement de
cause à effet et pour cela nous allons examiner un peu
les conséquences que peuvent entraîner les agissements
des hommes, leurs pensées et leurs sentiments. On
entend souvent dire que les pensées sont franches (dic-
ton allemand: les pensées sont exemptes de droits de
douane), ce qui signifie: on peut penser ce qu'on veut,
cela ne gêne personne. C'est là un point de vue maté-
rialiste que n'acceptera jamais celui pour lequel les
impulsions de l'esprit
sont des réalités vécues.
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Le matérialiste croit 'bien que s'il lance une pierre à
un homme il peut le blesser; en revanche, il est per-
sua dé qu'il ne fait aucun mal à son prochain s'il nour-
rit, à son égard, des sentiments de• haine. Mais celui
qui connaît le monde dans sa réalité sait bien qu'une
pensée haineuse peut produire des effets mille fois plus
pernicieux
qu'une pierre, lancée. Tout ce que l'homme
pense et ressent se répercute dans le monde, et le clair-
voyant peut suivre, jusque dans tous les détails, l'effet
d'une pensée d'amour qu'on
réserve à son prochain et
l'effet contraire d'une pensée malveillante. Si vous
dirigez vers quelqu'un une pensée d'amour, le clair-
voyant voit se former une
configuration lumineuse,
semblable à quelque corolle, quiP enveloppe, d'une
légère étreinte, ses corps éthérique et astral, et lui
apporte par là bien-être
et réconfort. Au contraire,
une pensée de haine se plante, telle une flèche acérée,
dans le corps astral et dans le corps éthérique.
On peut, dans ce domaine,
faire les observations les
plus diverses. Quelle différence dans le monde astral,
si l'on exprime une pensée vraie ou si l'on dit un men-
songe! Une pensée se rapporte à une chose quelconque,
et elle
est vraie pour autant qu'elle y corresponde. Un'
événement, par exemple, a lieu quelque part, dont l'ef-
fet se répercute dans les mondes supérieurs. Quelqu'un
rapporte ce fait avec exactitude;
alors une forme
astrale se détache du rapporteur et va s'unir à la con-
figuration née de l'événement même, et les deux se
renforcent réciproquement. Ces
formes renforcées ser-
vent à nuancer notre monde spirituel, à l'enrichir; et
l'humanité, si elle veut faire des progrès, a besoin (d'un
monde spirituel harmonieux. Au contraire,
si l'on rap-
porte le fait de façon que le récit ne concorde pas avec
l'événement, si l'on en donne une version mensongère,
alors les deux formes de pensée, celle qu'a suscité
le
récit et celle qui provient de l'événement, s'entrecho-
quent dans l'astral et se détruisent mutuellement. De
pareilles destructions qui ont quelque
chose d'explosif
agissent à la façon d'une tumeur rongeant le corps phy-
sique et détruisant l'organisme. Ainsi les mensonges
détruisent et tuent les
formes astrales qui ont surgi et
qui doivent surgir et, par là même, retardent ou même
empêchent, dans certains secteurs, le progrès de l'évo-
lution.
En fait, tout homme véridique fait avancer le
progrès de l'humanité, tandis que le menteur l'enraye.
D'où, la loi occulte: le mensonge considéré
spirituel-
lement est un meurtre. Il ne détruit pas seulement une
image astrale, il est aussi un suicide. Celui qui ment
hérisse d'obstacles son propre chemin. Partout
dans le
monde spirituel nous pouvons observer les effets né-
fastes du mensonge.
Ainsi, le clairvoyant est à même d'observer, sur le
plan
astral, les effets de toutes les pensées, des senti-
ments et des sensations. Les penchants, le tempérament,
le caractère, bref tout ce qui, dans la nature humaine,
est
durable, rayonne continuellement jusque dans le
monde astral, mais aussi jusqu'au plan dévachanique.
Un homme doué d'un
tempérament serein est comme
une source de sérénité dans les mondes supérieurs, il
est un centre qui déclenche, dans le Devachan,
cer-
taines répercussions bienfaisantes'. Au contraire, un
mélancolique, qui se laisse aller à ses dépressions, am-
plifie les essences astrales en rapport
avec la mélan-
colie humaine. Ainsi la science spirituelle nous montre
que nous ne sommes pas des entités isolées, sans rela-
tion avec les autres
mondes, mais que nos pensées, à
chaque instant, prennent forme dans le Devachan; et
que ces formes, à leur tour, donnent au monde de l'es-
prit une nuance et une consistance particulières. Les
quatre régions du monde dévachanique, les régions
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continentale, océanique, aérienne et celle des inspira-
tions originales sont continuellement influencées par les
pensées, les sentiments et les impressions des hommes.
Quant aux régions encore plus hautes où se mani-
feste déjà la chronique akashique, ce sont les actions
•
des hommes qui les influencent. Tout ce qui touche à
la vie active a des répercussions jusque dans les régions
les plus hautes du Devachan, que
nous avons appelées
le monde de la raison. Nous comprendrons ainsi com-
ment l'homme, dans sa descente vers une nouvelle
incarnation, assemble, à nouveau, les éléments de son
corps astral et comment il s'en revêt. Tout ce qu'il a
pensé, senti et éprouvé,
était demeuré partie intégrante
du monde astral; les vestiges de sa vie précédente s'y
étaient imprimés. A-t-il pensé, a-t-il raisonné selon
la
vérité, ces vestiges astraux lui composent un corps as-
tral de bonne conformation. Mais son tempérament et
Son caractère avaient laissé
des traces dans le Deva-
chan inférieur; ce sont là les éléments qui constituent
son nouveau corps éthérique. Quant à ses actions anté-
rieures, ce sont les parties les plus hautes du Devachan,
où se déroule la chronique akashique, qu'elles ont
influencées; aussi est-ce le Devachan
supérieur qui
confère au corps physique sa localisation, sa place
dans notre monde. C'est de là qu'agissent les forces
qui, au moment
de l'incarnation, dirigent l'homme vers
un lieu déterminé. A-t-on fait du mal à quelqu'un,
c'est un fait dont l'effet se répercute jusque dans
le
Devacha.n; l'homme, dans sa descente vers la terre en
éprouve les conséquences, car cet acte s'est mué en
force qui dirige l'âme, sous la
direction d'entités supé-
rieures, vers la race, la famille, l'entourage et le lieu
où elle apprendra connaître, dans une nouvelle vie,
l'effet de son acte antérieur.
Les expériences qui, ici-bas, ne nous affectent pas
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profondément agissent, dans• l'incarnation suivante,
'sur notre corps astral et lui confèrent
des sentiments,
des sensations et des facultés mentales correspondantes.
Si l'on a bien employé sa vie, si l'on a contemplé avec
sympathie le spectacle du monde, si l'on a acquis de
bonnes notions sur
ce qui nous entoure, on renaît avec,
dans son corps astral, certaines dispositions et certains
talents qui sont le fruit de nos efforts passés. C'est
donc dans le corps astral que nous relevons l'empreinte
de nos
expériences et acquisitions faites dans une vie
antérieure. En revanche, tout ce qui touche l'âme pro-
fondément, ce qui la bouleverse ou ce qui l'exalte, tout
cela se répercute dans l'incarnation suivante
jusqu'au
corps éthérique et provoque en lui certaines disposi-
tions durables. Celui qui a vécu dans le bonheur jouira
d'un corps éthérique doué d'un tempérament enclin
à
la joie. Celui qui s'est efforcé d'accomplir beaucoup de
bonnes actions aura développé en soi des sentiments et
des dispositions sociales qui le doteront, la vie suivante,
d'un véritable talent
pour soulager son prochain. Il
aura la conscience scrupuleuse et une moralité à toute
épreuve.
Le corps éthérique est le siège de nos -dispositions
permanentes,
par exemple de notre caractère. Tout
cela passe dans une vie suivante dans le corps physique,
de telle sorte qu'un homme qui a développé, dans une
vie, de mauvais penchants
et de mauvaises passions
renaît avec un cctrps physique débile et porté à la
maladie. En revanche, un homme endurant et jouissant
d'une bonne santé a développé,
dans la vie précédente,
de bonnes qualités et des vertus morales. Une personne
maladive a vicié, elle-méme, son corps éthérique par
les mauvais penchants auxquels
elle l'a habitué. Il
dépend donc de nous que nous soyons, dans l'avenir,
un corps malade ou robuste, pour autant que santé et
maladie dérivent des prédispositions
du corps physique.
Si nous combattons et extirpons nos mauvais pen-
chants, nous nous préparons pour la vie prochaine un
corps vigoureux et résistant.
On peut observer dans tous les détails comment les
dispositions personnelles se retrouvent, la vie suivante,
dans la conformation du corps physique. Une âme
rayonnante d'amour
aura, dans la prochaine incarna-
tion, un corps physique qui, jusqu'à un âge avancé,
gardera un aspect jeune et vigoureux. Le fait de sym-
pathiser avec tous les 'êtres, de les aimer,
nous vaudra
un corps physique qui conservera longtemps sa jeu-.
/esse. Une vie remplie de haine, d'antipathie, de cri-
tique à l'égard du prochain nous dotera d'un corps qui
vieillira de bonne heure.
Ainsi les penchants et les pas-
sions d'une vie se retrouvent dans la conformation
physique de la vie suivante.
Par exemple, un sens du gain poussé à l'extrême,
une passion d'amasser égoïstement des richesses, occa-
sionneront, dans la vie suivante, une prédisposition du
corps physique à contracter des maladies infectieuses.
On peut facilement constater
des cas où la passion du
gain, inoculée au corps éthérique, entraîne une moindre
résistance aux infections de toute nature. En revanche
une inclination du corps éthérique à
aider son pro-
chain de façon désintéressée nous promet pour la vie
suivante un corps physique endurant qui luttera contre
la contagion.
On peut ainsi, si l'on connaît
les rapports qui
unissent je monde physique au monde astral, com-
prendre le devenir du monde dans ses particularités les
plus intimes; mais ces rapports sont souvent bien dif-
férents de ce que les hommes se figurent. Par exemple,
beaucoup d'hommes se plaignent d'avoir à endurer des
souffrances et des peines; mais, d'un point de vue plus
élevé, ces plaintes ne
sont guère justifiées, car ces dou-
leurs, une fois surmontées, deviennent, au seuil d'une
nouvelle incarnation, une source de sagesse et de pru-
dence et ouvrent à l'esprit humain
des perspectives
toutes nouvelles. Ainsi dans un ouvrage récent, inspiré
pourtant par le matérialisme de la pensée moderne,
l'auteur affirme que dans la physionomie
de• chaque
penseur nous trouvons une expression qui est comme
de la douleur cristallisée. Cette vérité est connue de
l'occultiste depuis longtemps. C'est en supportant avec
sérénité douleur et souffrances qu'on acquiert la plus,
profonde sagesse. Celle-ci est le fruit, dans une incar-
nation suivante, d'une vie douloureuse vaillamment
supportée,
et nul ne peut y parvenir s'il fuit la souf-
france. Et même-de nos maladies nous ne devrions pas
nous plaindre, car, vues d'un point de vue plus élevé,
elles sont tout autre chose que ce
qu'elles paraissent.
En effet, les maladies qu'on subit avec courage con-
fèrent au corps, dans l'incarnation suivante, une grâce,
une beauté particulières, de sorte que la grâce dans
l'apparence humaine est souvent le résultat de la mala-
die dans une vie précédente. Il y a donc une relation
entre les lésions du corps, causées par un accident ou
par une maladie, et
la beauté humaine dans la vie sui-
vante.
A cette curieuse relation on peut appliquer la parole
de l'écrivain français Fabre d'Olivetll qui a prétendu
que certains aspects de la vie
humaine rappellent la
formation de la perle dans l'huître perlière; c'est une
maladie de l'huître qui produit la perle. Il en est ainsi
de la vie humaine: la beauté a un rapport
karmique
avec la maladie et elle en est la conséquence. Mais
quand je vous dis que l'homme enclin aux mauvais
penchants acquiert des dispositions aux maladies, il
nous faut encore souligner qu'il ne s'agit que de pré-
83
• dispositions internes; si, par exemple, l'on tombe ma-
lade parce qu'on a travaillé dans un air vicié, le cas est
tout différent. Certes, on peut aussi tomber malade à
la suite de circonstances
extérieures, rnais alors la
maladie ne dépend pas des prédispositions du corps
• physique.
Quant à nos activités qui ont laissé quelque
trace
sur le plan matériel — de chacun de nos pas ou d'un
mouvement de la main jusqu'aux processus les plus
complexes, comme la construction d'une maison, elles
nous reviennent, dans une incarnation ultérieure,
comme du dehors et réapparaissent, dans les circons-
tances extérieures qui influent sur notre vie. Comme
vous le voyez, nous vivons du dedans vers l'extérieur;
c'e qui anime le corps astral — joie et peine, bonheur
ou malheur réapparaît dans le corps éthérique; les pen-
chants durables,
bons ou mauvais, qui ont leur racine
dans le corps éthérique réapparaissent sous la forme
de prédispositions du corps physique; mais ce que l'on
fait ici-bas au moyen de son corps
physique devient,
dans l'incarnation suivante, la destinée proprement
dite, c'est-à-dire l'ensemble des circonstances exté-
rieures qui déterminent notre vie. Ainsi, les agissements
du corps astral deviennent le destin du corps éthérique;
le corps -éthérique devient le destin du corps physique,
et les activités du corps physique nous reviennent, dans
une incarnation ultérieure,
comme du dehors, sous la
forme de réalités matérielles.
Vous avez là le point précis où le destin extérieur
intervient dans l'existence humaine. Les effets du des-
tin peuvent tarder; mais tôt ou "tard ils se manifes-
teront. Si l'on considère l'existence d'un homme à tra-
vers Ses incarnations successives, on ne manquera pas
d'observer que les entités,
chargées de veiller à l'in-
corporation de l'âme, agissent de manière qu'à un
moment donné l'homme en question soit conduit vers
un
lieu déterminé où son destin s'accomplira.
En voici un exemple pris dans la vie: lors de la ré-
union d'une cour de justice de la Sainte Vehme, au
moyen
âge, un homme fut jugé et exécuté par ses juges.
En remontant jusqu'aux vies antérieures des juges et
du condamné, il apparut qu'ils avaient vécu à
la même
époque; le condamné avait été le chef d'une tribu et
avait fait supplicier ceux qui maintenant étaient ses
propres juges. Cette action de la vie précédente
avait
créé un rapport entre ces personnes; elle avait éveillé
des forces qui se sont répercutées jusqu'aux régions où
s'élabore la chronique akashique. Lorsqu'une
âme s'in-
carne à nouveau, ces forces karmiques la font naître
à la même époque et dans le même lieu que les âmes
auxquelles elle
est ainsi liée; ainsi: son destin se déter-
mine. La chronique akashique est, en effet, un champ
de forces où sont inscrites toutes les dettes karmiques
qu'un homme a contractées
à l'égard de son prochain.
Beaucoup d'hommes ressentent les effets de cette tech-
nique du Karma, mais bien peu s'en rendent compte.
Prenons un autre exemple: un homme
a une profes-
sion qui, en apparence, lui procure toute satisfaction.
Pour une raison quelconque il se voit obligé de quitter
son emploi et n'en trouve pas d'autre dans son lieu
d'origine.
Il doit s'expatrier et changer de métier. A ce
moment il rencontre un inconnu avec qui il entre en
rapport. Que s'est-il passé? Jadis il a vécu en compa-
gnie de cet homme
qu'il vient de retrouver• et il a con-
tracté, à son égard, une dette karmique. Celle-ci est
inscrite dans la chronique de l'Akasha, et ces forces
l'ont conduit dans ce lieu précis,
pour que la rencontre
pût avoir lieu et qu'il pût s'acquitter de sa dette.
Entre la naissance et la mort, l'être humain est en-
touré continuellement d'un champ de forces karmiques
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qui, invisiblement, influent sur sa vie et la dirigent.
Vous voyez ainsi que vous subissez continuellement Is
répercussions de vos vies antérieures et que vous en
ressentez les effets.
Ainsi vous devez vous rendre compte que vous êtes
dirigés dans votre vie par des puissances que vous-
mêmes ne
connaissez pas. Ce qui agit sur votre corps
éthérique, ce sont les images et les formes que jadis
vous avez projetées sur le plan astral; et ce qui tisse la
trame de votre destin
ce sont les entités et les forces,
dans le Devachan supérieur, que vous-mêmes avez ins-
crites dans la chronique aka.shique. Ces forces ou enti-
tés ne sont pas inconnues des occultistes; elles
trouvent
leur place, ou leur rang, dans la hiérarchie d'entités
similaires. Vous devez vous rendre compte que dans le
corps astral, aussi bien que dans les corps éthérique et
physique,
vous éprouvez les effets d'entités étrangères
à votre Moi; tout ce que vous faites involontairement,
sous l'empire de quelque contrainte, tout cela est le fait
de ces entités; rien ne
se passe en vous qui n'ait une
cause, et cette cause est, le plus souvent, un être. Les
différents corps de la nature humaine sont continuel-
lement imprégnés d'entités diverses, et
une bonne par-
tie des exercices que le maître initié fait faire à son
élève n'ont d'autre but que de chasser ces entités hors
de l'être humain, afin de le rendre de plus en plus
libre.
On appelle «démons» les entités qui continuellement
imprègnent et as/servissent le corps astral-. En fait, les
entités que vous engendrez vous-mêmes,
à chaque ins-
tant, par vos pensées vraies ou fausses, s'accroissent
peu à peu et deviennent des démons. Il y a de bons
démons qui proviennent de
bonnes pensées. Mais de
mauvaises pensées, avant tout des pensées fausses,
mensongères, engendrent d'effroyables formes démo-
niaques
de la pire espèce, qui, si l'on peut dire, lardent
de part -en part le corps astral. Le corps éthérique, lui
aussi, héberge des entités &mit l'homme doit se libérer,
ce
sont les «spectres» ou «revenants», et, enfin, il y en
a qui s'attaquent au corps physique, ce sont les «fan-
tômes». En dehors de ces trois catégories existent
des
êtres dont la victime est le Moi humain qu'ils tâchent
d'ébranler en le poussant de-ci de-là: ce sont les
«esprits». On les
nomme ainsi, parce que le Moi est
esprit lui-même. En fait, lorsque l'homme redescend
sur cette terre, ces entités, qu'il a engendrées lui-même,
déterminent
son sort, qu'il s'agisse de son existence
matérielle ou de sa vie intérieure. Ces êtres sont à ce
point mêlés au cours de sa vie qu'il ne peut manquer
d'en ressentir la présence dans son corps astral, dans
son corps éthérique, dans son corps physique; car, lors
d'une nouvelle naissance, tous les êtres qui présentent
quelque conformité avec sa nature aspirent à s'incar-
ner en lui.
Vous constatez, du même coup, la vérité des témoi-
gnages
religieux que les Ecritures nous ont conservés.
Quand, dans la Bible, il est question de l'expulsion
des démons, ce n'est pas quelque notion abstraite,
théorique, c'est un fait concret que nous devons pren-
dre à la lettre. Qu'a fait le Christ-Jésus? Il a guéri le
possédé en chassant les démons de son
corps astral. Ce
sont là des faits absolument réels. Socrate aussi, en
philosophe éclairé, parle du démon qui animait son
corps astral;
c'était là un démon bienfaisant; car,
parmi les démons, il y en a qui sont bons et secourables
et d'autres qui sont hostiles à l'homme.
Il y en a même
qui sont funestes à un degré inima-
ginable. Ainsi, les démons du mensonge retardent gra-
vement l'évolution humaine en rejetant l'homme
en
arrière, moralement parlant. Toutes les fois qu'au
cours. de l'histoire d'éminentes personnalités se sont
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adonnées au mensonge, de pareils démons ont été en-
gendrés qui ont pu s'accroitre dans des proportions à
peine croyables et former d'impressionnantes
entités;
celles-ci sont, à proprement parler, les «esprits» qui
entravent le progrès et sont des pierres d'achoppeMent
sur la voie des hommes. C'est dans ce sens que Faust
dit à Méphistophélès «Tu es le père de toutes les
entraves!».
Chaque homme en particulier, du fait même que par
son
destin il est lié à ses semblables, exerce sur le reste
de l'humanité une certaine influence; cette influence
peut être bonne ou mauvaise, selon qu'il dit la vérité
ou
qu'il ment, car pour l'économie morale du monde
il n'est pas du tout indifférent qu'il engendre, des dé-
mons de vérité ou des démons de mensonge. Imaginez
une nation qui ne se compose que de menteurs; ceux-ci
peupleraient le plan astral d'innombrables démons qui,
à leur tour, pourraient produire, sur le plan physique,
de véritables épidémies.
En fait, il existe certains
bacilles porteurs de germes de maladies infectieuses,
qui proviennent directement des mensonges proférés
par les hommes; ces bacilles ne sont
donc que des incar-
nations physiques de démons du mensonge. Vous voyez
par là que les mensonges d'antan, par l'action du
Karma mondial, reparaissent
sous forme d'une armée
de germes nocifs. Dans un passage du Faust nous pou-
vons toucher du doigt combien les légendes et les
mythes anciens contiennent
de vérité» Nous y voyons
des bataillons de vermine aux ordres de Méphistophé-
lès qui est le père du mensonge, sans parler du rôle que
Goethe
attribue aux souris et aux rats dans la même
occasion. Les légendes contiennent souvent de merveil-
leux rapprochements entre le monde spirituel et le
monde physique.
Mais nous devrions toucher à bien d'autres ques-
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tions, si nous voulions comprendre la loi du Karma.
C'est, en somme, d'une certaine connaissance
des lois
karmiques que dérive le mouvement de la science spi-
rituelle. Vous venez de voir que les forces ou les êtres
qui animent le corps éthérique agissent, dans la vie sui-
vante, sur le corps physique; celui-ci est influencé,
dans une vie subséquente, par notre mentalité actuelle,
par notre façon de penser et de raisonner. Il n'est donc
pas indifférent,
pour notre vie à venir, que nous
soyons matérialistes ou spiritualistes. Uri homme qui a
quelques connaissances des mondés supérieurs — il suf-
fit même qu'il
y croie — aura, dans sa vie suivante, un
corps physique bien constitué et un système nerveux
dont il pourra contrôler les réactions. En revanche, un
homme, qui ne tient compte
que du monde sensible,
communiquera cette attitude mentale à son corps phy-
sique et aura, dans son incarnation suivante, un corps
débile, prédisposé aux maladies nerveuses. Il lui man-
quera une volonté centrale capable de tenir en bride
les mouvements du corps. Le matérialiste s'éparpille en
d'infimes détails; l'esprit, embrassant les détails, les
maintient dans
son orbite, ear il est l'unité.
La disposition aux déficiences nerveuses apparaît,
par un effet du Karma, dans l'incarnation suivante,
mais elle se transmet, par hérédité,
aux générations
futures, de sorte que les fils et les petits-fils expieront
le matérialisme de leurs ascendants. La nervosité de
notre époque est la conséquence de l'état d'esprit
maté-
rialiste du siècle passé; c'est pourquoi les grands maî-
tres qui guident l'humanité ont reconnu la nécessité
d'apporter au monde, comme antidote, la science
de
l'esprit.
En fait, le matérialisme a contaminé la religion elle-
même. Peut-on nier que ceux qui professent de «croire»
aux mondes de l'esprit, sans chercher à les cornpren-
dre, ne soient des matérialistes? Et c'est là encore un
aspect du matérialisme, lorsqu'on aimerait voir le mys-
tère des 6 jours — cette grandiose évolution
cosmique
comme l'a décrit la Genèse — se dérouler devant nos
yeux comme une expérience de laboratoire, ou lors-
qu'on parle
du Christ-Jésus comme d'une «personnalité
historique» tout en ignorant de plein gré le sens du
mystère de Golgotha. On peut même dire que
le maté-
rialisme dans les sciences naturelles n'est qu'une con-
séquence du matérialisme dans le domaine religieux et
qu'il n'existerait pas, si la vie religieuse elle-même n'en
était tout entachée. Ce sont ceux qui, à notre époque,
par paresse ou par indolence, négligent d'approfondir
les questions religieuses qui ont introduit le matéria-
lisme dans les sciences. Les troubles nerveux, engendrés
par le matérialisme, peuvent contaminer la vie de l'in-
dividu, comme ils peuvent s'attaquer à des nations
entières. Si le courant spirituel n'acquiert pas assez de
forces pour tirer de leur apathie les indolents et les
paresseux, la nervosité, cette conséquence karrnique,
gagnera toujours plus d'influence sur l'humanité, et,
de même qu'au moyen âge le monde a connu des épi-
démies de lèpre, il y aura
dans l'avenir, engendrées
par la mentalité matérialiste, de graves affections ner-
veuses, de véritables épidémies de maladies mentales
qui seront
le fléau de nations entières.
Si l'on apprécie bien la portée de cette loi karmique,
on comprendra, du même coup, que la science spin-
\xuelle
ne devrait pas être une pure théorie, mais deve-
nir un remède, une voie de salut pour l'humanité. Plus
les hommes se pénétreront de la réalité de l'esprit,
et
plus on éliminera tout ce quia rapport aux maladies
nerveuses et aux maladies de l'âme.
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Derniers commentaires
Bonjour,
je découvre votre site d'une richesse incroyable.
Je ne sais pas qui est derrière toutes ces informations et suis intéressée à savoir.
Je vous remercie d'avance pour v
Cordialement,
M.Jaccard
très riche... découverte des deux réalités jusque à l'intérieur de la Terre... je le relierai dans quelques jours...
je découvre
la science spirituelle ne donne pas du "petit lait" elle permet d'avancer sur un chemin spirituel, en "autonomie", "individuellement", ce qui nécessite beaucoup de travail personnel...